Lutte contre la pauvreté

Entretien routier par la méthode HIMO

OBJECTIFS

      Création d’emploi dans les zones rurales ;

      Participation locale au processus d’entretien des routes ;

      Assurer à tous mobilité et accès aux services de base, à un coût non prohibitif.

ENTRETIEN ROUTIER PAR LA METHODE HIMO

Avec une superficie de 267.667 km2, le Gabon est un pays de l’Afrique équatoriale dont la population est estimée à 1,384 millions d’habitants (2008) et qui connaît un habitat dispersé avec une densité de 5,2 habitants/km2. La part de la population urbaine est de 83,1 %. Le taux de croissance démographique est de 2,0 % et les principales villes sont : Libreville (420 000 habitants), Port–Gentil (88 000 habitants), Franceville - Moanda (75 000 habitants) et enfin Oyem (23 000 habitants).

Depuis l’indépendance, les statistiques révèlent que l’Etat gabonais n’a bitumé que 20km de route par an alors que les entretiens des itinéraires existants n’ont pas été assurés. En 1997, le réseau n’était bon que sur 17% du linéaire total, moyen sur 43% et dégradé sur 40%. La situation est encore moins bonne à ce jour. Les budgets consentis et votés par l’assemblée nationale de 1997 à 2005 sont de 341,074 milliards de francs CFA (Source : L’UNION du jeudi 4 janvier 2007)

Retenu comme facteur de développement et de lutte contre la pauvreté, l’entretien des routes constitue un volet important des documents de stratégie de réduction de la pauvreté soumis aux bailleurs de fonds. En effet, l’aménagement routier est un élément essentiel de la mobilité qui permet aux populations d’évacuer aisément leurs productions vers les zones de consommation améliorant ainsi leurs revenus.

L’expériencea montré dans certains pays de l’Ouest (Bénin, Côte d’Ivoire, etc.) et du centre (Cameroun), qu’il est judicieux de donner la possibilité à des entreprises nationales du secteur privé de procéder aux travaux d’élagage, d’ensoleillement, d’entretiens des abords des routes. Cependant, il a été constaté au Cameroun que l’absence de contrôle des activités confiées à ces entreprises n’a pas permis d’atteindre les objectifs fixés. Comme au Gabon, on note l'absence d'un programme prioritaire au niveau de l'administration, ce qui ne permet pas, pour des raisons politiques, de mettre en œuvre les programmes arrêtés conformément aux ressources budgétaires disponibles ou prévisionnelles.

La politique de dépense doit veiller à une meilleure affectation des ressources pour maintenir la qualité de réseau existant. Il s’agit d’assurer d’une année sur l’autre que le réseau existant ne s’est pas dégradé, et que les investissements ont permis de faire évoluer le nombre de kilomètre bitumé ou praticable dans de meilleures conditions ; notamment d’une attention particulière sur les routes non revêtues. C’est dans cette voie que, sous l’effet de la rareté des ressources due à la crise économique de ces dernières années et sous l’impulsion des institutions internationales de nombreux pays ont réduits de manière drastique les crédits des extensions nouvelles de réseau pour les réorienter vers la préservation du patrimoine existant.

Les techniques de financement doivent également faire l’objet d’impact sur la vie économique pour orienter les fonds. Il s’agit ici d’un aspect quasi inexistant dans nos pays qui préfèrent des choix politiques. Très peu de pays financent leurs routes sur fonds propres et le Nigeria est l’un des rares à réaliser cette prouesse. Nos pays font habituellement appel à des emprunts extérieurs, dans des proportions très consistantes, pour l’entretien courant comme pour l’entretien périodique.

Solutions préconisées : encourager la création d’entreprises à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO)

L’approche que nous vous soumettons retient la création d’entreprises par des mécanismes de type HIMO pour la prise en charge des travaux d'entretien courant et périodique et la mise en œuvre des barrières de pluie pour ce qui concerne les routes non revêtues.

L’entretien par niveau de service : une solution serait de confier des tronçons de route à des entreprises dans une stratégie de gestion qu’on pourrait appeler « l’entretien par niveaux de service ». Il s’agit alors pour l’entreprise de garantir un minimum de service c'est-à-dire un état minimum de circulation de la route. Au terme de ce contrat avec l’Etat, l’entreprise n’est pas payée sur la base d’un prix unitaire selon les quantités réalisées mais sur la base d’un « forfait kilométrique mensuel » prédéfini.